Achat plaisir ou placement raisonné, un bien sur la Côte d’Azur doit être soigneusement choisi. Comme pour tout investissement immobilier, il ne faut pas laisser parler son cœur sans un minimum de vigilance !

Et pourtant la tentation est grande, lorsqu’en villégiature, l’on tombe inopinément sur la petite maison aux volets bleus où l’on se voit déjà couler des jours heureux.

Envie de mettre le cap au sud ?

La Côte d’Azur demeure une valeur sûre, comme nous le confirme Angie Delattre – Property Broker Prestige Department chez Michaël Zingraf Real Estate, affilié Christie’s International Real Estate pour la Côte d’Azur et la Provence, implantée sur le bassin cannois.

« Le marché immobilier de Cannes est très dynamique, notamment post covid avec une forte demande de la part de la clientèle Nord européenne. Elle est séduite par le climat très doux, la qualité de vie d’une ville de bord de mer dont l’activité est de moins en moins saisonnière. S’ajoutent à cela, la proximité de l’aéroport de Nice et pour les investisseurs des taux de rendements locatifs toujours très intéressants ».

Des investisseurs qui ne sont pas majoritaires au sein des acquéreurs, comme le souligne Angie Delattre. « Il s’agit le plus souvent d’achat plaisir, d’une seconde résidence principale, un phénomène exponentiel avec le développement du télétravail »

Conséquence de cette forte demande et d’un manque de biens à la vente, une augmentation des prix, notable depuis la crise sanitaire. « Nous avons constaté une hausse de 20% mais aujourd’hui les prix sont assez stables et une légère baisse semble se profiler pour la rentrée, une fois passée l’euphorie estivale. »  Un avis partagé par Christophe Lemieux-Radovanovic, Head of Prestige Department chez Michaël Zingraf Real Estate, installé à Saint Jean Cap-Ferrat.

S’il note, quant à lui, une baisse des transactions depuis le début de l’année, les prix encore stables devraient inévitablement connaître un fléchissement. « Après l’euphorie post covid, la demande est en baisse mais la Côte d’Azur demeure un secteur toujours très dynamique, traverse les crises et repart à la hausse. »

La clientèle, venue des quatre coins du monde, est, majoritairement, à la recherche d’une résidence secondaire. « Nous notons également une nouvelle tendance avec quelques projets de déménagements de parisiens ou de lyonnais sur la Côte d’Azur. Quant aux investisseurs, ils sont plutôt en quête de luxueuses propriétés dans le cadre de projets de location très haut de gamme avec conciergerie, services premium… Car le luxe ne connaît pas la crise ! Nous avons toujours une demande soutenue pour des biens d’exception dépassant les 10 millions d’euros ! »

Reste un manque notable de biens à la vente avec des vendeurs qui demeurent fermes sur les prix. « Tout cela crée un certain attentisme… En espérant de bonnes nouvelles comme la baisse des taux d’intérêt ou de l’inflation qui reboosteraient le marché ».