Focus sur l’architecture des pentes de la Croix-Rousse
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Sur ce point les professionnels sont unanimes, la montagne fait toujours rêver et les chalets aux pieds des pistes font le bonheur des acquéreurs.
Sur ce point les professionnels sont unanimes, la montagne fait toujours rêver et les chalets aux pieds des pistes font le bonheur des acquéreurs. Si en plus, ils se situent à Tignes ou Val d’Isère, la clientèle française et étrangère est bien au rendez-vous,
« les biens prestigieux sont moins nombreux et sont toujours autant prisés, quant aux stations situées à plus de 2000 m d’altitude, elles continuent de séduire les investisseurs. C’est pourquoi les prix de vente se maintiennent, même si nous ne sommes plus dans l’euphorie que nous avons connu ces dernières années ».
Des propos partagés par Charlie Guidet d’Edifim : « le marché des biens de luxe et de prestige est encore bien préservé. La demande est toujours là, notamment sur des stations comme Méribel, Courchevel, Tignes, Val d’Isère… L’offre est assez réduite et l’attractivité maintenue. Il n’y a donc pas de baisse des prix de vente liée à la crise immobilière actuelle. La répercussion du covid et la volonté de sécuriser ses fonds continuent de motiver des investisseurs français et étrangers. Si l’investissement peut être lié à un objectif d’optimisation fiscal, l’achat plaisir reste prépondérant. Les acquéreurs veulent profiter de leurs biens ».
« Nous sommes sur un marché de niche, vraiment à part avec des acquéreurs qui sont peu ou pas impactés par l’inflation ou les taux de crédit. Quant à la demande, si certaines stations de basse altitude souffrent davantage de la baisse de l’enneigement, Val Thorens, Les Arcs, La Plagne, Val d’Isère, Méribel…, sont toujours très prisées, notamment d’une clientèle internationale avec de nouveaux acquéreurs venus d’Inde ou d’Amérique du Sud, par exemple. Les prix restent élevés, surtout sur les grandes surfaces, les chalets et les appartements familiaux. Les studios, T1 et T2 sont moins demandés » ajoute Christophe Bauvey de Christophe Bauvey Immobilier.
Quant aux stations village de plus basse altitude, elles tendent à se réinventer avec des activités été comme hiver.
« Le tout ski c’est fini ! Elles s’adressent davantage à une population qui souhaite se connecter à la nature et de nombreuses stations investissent dans ce sens » souligne Charlie Guidet.
« Oui, même si elles sont à une altitude à laquelle l’enneigement n’est pas assuré, des villages comme Megève, qui ont une âme attirent une clientèle « quatre saisons »et tirent leur épingle du jeu. La fréquentation s’équilibre dans le temps pour une utilisation tout au long de l’année » ajoute Christophe Bauvey.
« Certaines stations de basse altitude comme Le Grand Bornand ou La Clusaz voient leur prix au mètre carré légèrement chuter car le marché ralentit. Aux conditions bancaires défavorables s’ajoute la crainte d’une moindre rentabilité liée à la diminution de l’enneigement. Nous assistons en revanche à un nouveau phénomène, l’arrivée de nouveaux acquéreurs qui recherchent un pied à terre à la montagne pour se mettre au frais l’été ! »
Comme quoi la montagne n’a pas dit son dernier mot !
By : Sophie GUIVARC'H
Crédit photos : ©Pexels / Pixabay