Focus sur l’architecture des pentes de la Croix-Rousse
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Avec des taux d’intérêt attractifs et un fort dynamisme, Lyon atteint en 2016 un volume des transactions, proche de son niveau exceptionnel de 2011. « C’est une très bonne année ! Nous avons dépassé le niveau de 2005 (21 300 ventes), et même celui de l’exceptionnelle année 2011 dont les ventes s’élevaient à 22 100 ventes », explique Alexandre Schmidt, le nouveau président de la chambre FNAIM du Rhône. « Nous sommes dans un marché en bonne santé, actif et dynamique. Ces bons résultats sont obtenus de plus dans un contexte de hausse des prix maîtrisés. » La baisse inédite des taux des prêts immobiliers a déclenché l’afflux d’acheteurs et augmenté le pouvoir d’achat des acquéreur, toutes clientèles confondues. Plus que jamais l’immobilier est la valeur refuge.
Dynamisme porteur, économie saine, l’agglomération jouit d’une demande qui demeure forte. A Lyon en 2016, les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse après trois années de baisse continue. « Le prix médian dans Lyon intramuros en 2016 est de 3570 € le m2, soit une hausse de 9 % par rapport à 2015 (chiffre à confirmer) », se félicite Maitre Bazaille, responsable des chiffres immobiliers des Notaires du Rhône. La raison ? L’offre est à nouveau plus faible que la demande. « Il y a beaucoup de nouveaux arrivants, de parisiens par exemple séduits par la qualité de vie à Lyon et les atouts de la métropole. » Sur le podium : le 2e arrondissement avec 4 364 €/m2 (+4,7 %), le 6e arrondissement avec 4 361 €/m2 (+3,9%) et le 4e arrondissement avec 3 836 €/m2 (+2 %). « Seuls les 7e et 8e arrondissements enregistrent un fléchissement respectivement de 1 % et de 0,1 % « , indique le président de la FNAIM du Rhône. Cela s’explique notamment par le développement important sur ces secteurs de l’immobilier neuf avec des programmes attractifs qui concurrencent l’ancien. Maitre Bazaille, note quant à lui la baisse notable du 5ème arrondissement (Point du Jour, Fourvière, Ste Irénée) mal desservi par les transports en commun et qui souffre de l’existence un parc d’immeuble des années 60 / 70 vieillissant et une offre abondante sur des logements T3/T4, « phénomène qui est également présent sur Tassin, Ste Foy et Ecully des communes urbanisées dans les années 60/70 » précise Alexandre Schmidt. « En 2016, au Point du jour le prix du mètre carré est tombé à 2450 € » souligne Maitre Bazaille. A l’inverse le quartier des pentes de la Croix Rousse s’affirme, « bobotéisation oblige ! » avec un prix au mètre carré qui atteint les 3910 € contre 3830€ sur le plateau. « Sur 31 quartiers lyonnais, 11 sont à moins 3000 € le mètre carré avec la Duchère à moins de 2000 € et trois sont à plus de 4000 €/m2 Bellecour/Ainay, Brotteaux et Tête d’Or/Saxe. »
Que ce soit pour démarrer le développement de son patrimoine ou pour diversifier ses placements immobiliers, l’attractivité de la ville de Lyon n’est pas nouvelle. Avec une démographie croissante, un marché du travail dynamique, l’installation de nombreuses entreprises, un aéroport international, un accès TGV central et l’importance de son pôle universitaire, tous les voyants sont au vert pour les investisseurs. En matière d’investissement le marché immobilier lyonnais propose des biens avec une belle rentabilité. « Celle-ci atteint, en 2016, 4,5 % pour une location brute d’appartement situé dans Lyon et de 4,6 % pour le département. À titre de comparaison, à Paris, la rentabilité avoisine les 2-3 % », souligne Alexandre Schmidt.
La baisse des taux d’intérêt a, il est vrai, permis d’augmenter le pouvoir d’achat immobilier dans le Rhône et permis d’améliorer la fluidité du marché en favorisant les déménagements de confort. L’année 2017 ressemblera-t-elle à 2016 ? Peut-être pas, si la hausse annoncée des taux calme l’ardeur des acheteurs. Mais si l’on assiste déjà depuis quelques mois à la remontée des taux (encore très faible), celle-ci semble plutôt pousser les acquéreurs à concrétiser leur projet. L’année 2017 s’annonce donc prometteuse malgré les élections qui ne devraient que faiblement impacter le marché de la résidence principale. « Seul celui des investisseurs en défiscalisation risque d’être ralenti » précise Alexandre Schmidt. L’attentisme est de mise, de nombreux acheteurs attendent de voir quelle sera la politique appliquée par le nouveau président et son gouvernement en matière de fiscalité sur les plus-values et d’aide à l’achat. « L’immobilier fonctionne sur la confiance mais malgré tout je suis optimiste pour 2017 » conclue Maitre Bazaille. Les voyants sont au vert !